La valeur d'un arbre !!! Quelle est la valeur d'un arbre ???
Le vivant peut se chiffrer mais ... avec précaution...
Quelle est la valeur ou le prix d’un arbre ?
1 "tonne équivalent carbone" émise par une usine de charbon en Chine a le même impact que celle émise par un élevage bovin en Argentine. En matière d'érosion de la biodiversité locale , les choses sont beaucoukp plus difficiles à comparer et donc à valoriser'
Il est quasi impossible de définir un indicateur unique rendant compte de tous les aspects de la valeur du vivant, " d’autant que la biodiversité ne peut être conçue "comme la simple addition de gènes ou d’espèces : ce sont les interactions entre ces éléments qui sont essentiels".
Eléphant, baleine ou panda, la perception de la biodiversité "repose encore aujourd’hui sur des espèces emblématiques de grande taille, facilement observables, mais qui constituent plutôt l’exception que la règle au sein du vivant", note le rapport, qui insiste sur l’importance de la "biodiversité ordinaire".
Il ne faut pas oublier que les "besogneux anonymes" qui sont l’essentiel de la biodiversité : micro-organismes, insectes, etc...qui font la fertilité des sols, la production primaire dans les océans ou encore la captation du gaz carbonique dans les forêts.
Qu'est ce qu'un arbre remarquable
Un arbre « remarquable » est un arbre dont l’aspect de l’arbre, la santé, l'impact physique sur l’environnement et la population et, bien sûr, la beauté plastique sortent de l'ordinaire.
D’éventuelles maladies, l’âge de l’arbre, sa résistance face aux intempéries, son intégration dans l’environnement et sa valeur patrimoniale sont d'autres qualités de l'arbre remarquable.
La valeur de la biodiversité : combien vaut un arbre ?
Le Centre d’analyse stratégique souligne la nécessité d’évaluer les services rendus par le "tissu vivant de la planète" pour mieux le protéger. Un rapport intitulé : «Biodiversité. L’approche économique de la biodiversité et des services liés aux éco systèmes " essaie d'évaluer la valeur du vivant et conclue :
Un hectare de forêt en France vaut à savoir 970 euros par hectare par an, soit environ 35 000 euros par hectare en valeur totale actualisée , avec une fourchette de + ou - 500 à 2 000 euros par hectare et par an selon, en particulier, la fréquentation récréative ou touristique et le mode de gestion de l’écosystème.
Un hectare de prairie est estimé à 600 euros / ha et par an pour les prairies utilisées de manière extensive.
La valeur d'un arbre en ville
L'arbre de ville joue un rôle primordial dans l'écologie urbaine : l'arbre est élement important de l'urbanisme végétal, et pas seulement un élément de décor. L'arbre participe tà atténuer la pollution de l'air et les pics thermo-hygrométriques propres aux microclimats urbains.
Dans l'espace public, hors des grands parcs urbains, les arbres ont une espérance de vie qui ne dépasse généralement pas 30 ans. Du fait de la bulle de chaleur urbaine et de la pollution lumineuse (lampadaires, etc) , leur débourrement est plus précoce et la chute de leurs feuilles bien plus tardive. Selon la Nasa, les arbres urbains produisent 20 % de moins d'oxygène que le même arbre "sauvage" dans la nature.
La ville de Nîmes considère la valeur d'un arbre en fonction de 4 critères :
- espèce, - valeur esthétique et état sanitaire, - situation - dimension
nfos extraites de l'Article de courrier international Comment estimer la valeur d'un arbre ? :
La manière de calculer la valeur d'un arbre change.
D’un côté, il y a par exemple l’épicéa dans une forêt jurassienne. Lui, il coûte 100 francs suisses [70 euros]. De l’autre, il y a le platane du même âge, situé sur les quais d’un lac romand. Lequel peut atteindre jusqu’à 20 000 francs [14 000 euros]. L’Union suisse des services des parcs et promenades (USSP) est actuellement en train de réviser la directive qui permettra de mieux prendre en compte la valeur virtuelle et le potentiel d’avenir d’un arbre, mais surtout de calculer le montant des dommages-intérêts à verser par le fautif qui aurait abîmé un spécimen. “Jusqu’ici, on tenait compte de l’essence, de l’emplacement, de l’âge et de la santé. Mais cela n’est plus suffisant. Désormais, lors d’un dommage, nous cherchons le meilleur arbre de remplacement en pépinière, quitte à faire le voyage en Italie ou en Allemagne. Il ne sera pas forcément de taille identique, mais il doit être le plus apte à reprendre le rôle de son prédécesseur. A son prix d’achat, nous ajoutons les travaux de replantation et de transport. S’il faut l’amener en hélicoptère sur le site, on peut atteindre des dommages-intérêts très élevés, dans les 20 000 à 25 000 francs suisses !” explique Peter Stünzi, secrétaire de l’USSP.
Aux Etats-Unis, on considère un arbre pour ce qu’il rapporte et non pour ce qu’il coûte. Des études sérieuses démontrent à quel point les plantations et leur entretien réduisent les charges publiques” :
“Prenons la ville de Charlotte, en Caroline du Sud. Il a été établi qu’outre le CO2 chaque arbre réduisait aussi les niveaux d’ozone, de dioxyde d’azote, de dioxyde de soufre et de particules fines de 38 935 kilos chaque année. Les coûts de purification industrielle correspondants seraient de 36 270 dollars par an.”
Et pour la santé ? “La ville de Sacramento [en Californie] possède 2 080 hectares de parcs, ouverts à toutes les activités sportives. La ville a calculé qu’une personne inactive coûte en frais de santé 250 à 500 dollars de plus par an qu’une personne ayant une activité physique dans les parcs. Vu que 78 000 personnes utilisent régulièrement ces parcs, le bénéfice pour la santé est estimé à presque 20 millions de dollars”, répond Robert Perroulaz.
Aux Etats-Unis, l’arbre n’est donc pas envisagé comme un luxe décoratif, mais comme un acteur de la ville, une sorte d’auxiliaire polyvalent qui aide aussi bien à la gestion des eaux qu’à la climatisation, à la lutte contre les agressions qu’à la bonne santé des habitants.
La valeur d'un forêt
Selon les conclusions d'une étude de "Forêt wallone", sur la question de la valeur d'un arbre et de la forêt : "La prise en compte de la notion de valeur potentielle devrait nous apporter plusieurs enseignements et outils :
de manière générale en forêt, mais plus particulièrement en futaie irrégulière, il est important de distinguer et de suivre le revenu annuel et le capital sur pied. La valeur potentielle, associée à l’analyse périodique des comptes d’exploitation, permet un véritable bilan ;
ce bilan complet devient un outil sylvicole. Il permet une analyse fine de la gestion pratiquée ;
les bois les plus rentables se trouvent dans la catégorie des moyens bois. En effet, ceux-ci allient trois qualités :
1 - une production importante de bois, 2 - des sauts de classes marchandes significatifs et fréquents 3 - une valeur de consommation faible.
Ces bois produisent beaucoup de valeur pour une immobilisation de capitaux faible ;
à l’équilibre sylvicole (régénération suffisante et de qualité dans les essences souhaitées, accroissement constant
par classe de diamètre et par essence), le capital en volume après coupe sera quasiment constant. En revanche, par concentration de l’accroissement sur des arbres de qualité, le capital argent pourra continuer à progresser jusqu’à un équilibre entre l’immobilisation et le revenu.
Cet équilibre financier dépend du propriétaire et en particulier de sa sensibilité aux risques et de son souhait de pouvoir facilement mobiliser une trésorerie tout en modifiant le moins possible le fonctionnement de ses peuplements. Pour pouvoir estimer la valeur potentielle d’un arbre, il est nécessaire de connaître son accroissement annuel en diamètre ainsi que l’évolution de son prix unitaire en fonction de sa qualité. Dès lors, il faudrait, pour le suivi de la valeur potentielle d’un peuplement, connaître ces données pour l’ensemble des arbres qui le composent.
Ceci étant gourmand en temps, un système de placettes permanentes de suivi doit être envisagé
Le taux de fonctionnement
Il est possible d’estimer à chaque instant la « qualité du placement » qu'un arbre représente.
L’idée est la suivante : sachant ce qu’un arbre donné produit (gain) au regard de ce qu’il vaut (capital), il est possible de juger de la qualité du placement (taux) qu’il représente et ce à chaque moment de sa vie. Le gain étant estimé sur base de l’accroissement périodique observé.
Ces 3 notions sont liées par la formule suivante, gain = capital x taux, formule utilisée dans le contexte d’un placement
financier courant.
On peut ainsi estimer l’« efficacité » d’un arbre en considérant le taux qu’il procure, le capital (valeur de consommation) et le gain (accroissement de la valeur de consommation) étant connus. Cette notion est appelée le taux de fonctionnement et, comme son nom l’indique, caractérise le niveau de fonctionnement du capital.
Ainsi, un arbre moyen de valeur de consommation encore faible mais progressant significativement d’année en année, présentera un taux de fonctionnement important : le gain annuel est, en valeur absolue, assez faible mais étant donné que le capital immobilisé est très faible, le gain annuel est important en valeur relative.
Un arbre valant 500 euros et qui augmente sa valeur de 10 euros par an, par exemple, présente un taux de fonctionnement de 2 %. Par contre, un arbre de 200 euros qui augmente sa valeur de 8 euros par an présente un taux de fonctionnement de 4 %.
Le savoir ne vaut que si il est partagé !!!
Pépito