Tout savoir sur les Abeilles !!!
Agir pour sauver et protéger les abeilles.
Fin des abeilles = fin du monde ?
Les abeilles, ouvrières de la vie sur Terre
Les abeilles sont un rouage irremplaçable de notre agriculture et de la flore terrestre. Sur les hiéroglyphes comme sur les représentations de la Mésopotamie antique autant que celles de la Chine des premiers siècles de notre ère, la récolte du miel est illustrée. Elle est souvent synomyme de prospérité.
Sans abeille, pas de pollinisation des fleurs, et sans pollinisation, pas de fruits ni de légumes, plus d'agriculture, la famine, des émeutes, ... et comme l'aurait dit Einstein, la fin du monde en 4 ans.
La pollinisation est le transport des grains de pollen (élément mâle), sur le pistil (élément femelle) de la fleur pour assurer la fécondation. Ce transport est effectué par le vent, les insectes ou d’autres animaux
Les abeilles et la biodiversité
Apparues avec les plantes à fleurs, les abeilles existent depuis plus de 80 millions d’années, soit 60 millions d'année avant l'homme.
Apis mellifera (l'abeille à miel) est aussi indispensable à son économie qu'à sa survie.
« Trois quart des cultures qui nourrissent l'humanité en dépendent » selon Bernard Vaissière, spécialiste des pollinisateurs à l'Inra (Institut national de recherche agronomique).
Les abeilles assurent souvent de manière exclusive, la pollinisation de 80% des plantes les plus répandues dans le monde et 90 variétés de fruits et légumes dont les récoltes représentent une valeur de 15 milliards de dollars par an rien qu’aux Etats-Unis.
Les abeilles jouent un rôle crucial de pollinisateurs et contribuent ainsi à la préservation de la flore et de sa diversité
Près de 20 000 espèces végétales menacées sont préservées de la disparition grâce à l’action pollinisatrice des abeilles.
Ainsi, près de 40 % de notre alimentation (fruits, légumes, oléagineux, etc...) dépend exclusivement de l’action fécondatrice des abeilles.
Le miel, le pollen, la gelée royale, la propolis, le venin, sont des produits naturels appréciés des consommateurs pour leurs qualités gustatives, diététiques et thérapeutiques.
La Reine des abeilles
La Reine des abeilles est la seule femelle parfaite de la ruche, la seule abeille dont l'organisme génital complètement développé est susceptible d'être fécondé.
La reine des abeilles se reconnaît à sa taille bien plus grande que celle des abeilles ouvières et à son abdomen plus long.
La reine des abeilles s'accouple à un mâle généralement 5 à 6 jours après sa naissance au cours du vol nuptial.
Une reine des abeilles vierge pond les œufs qui donnent naissance aux abeilles mâles.
Toute reine des abeilles fécondée vit et pond en moyenne trois ou quatre ans.
La reine des abeilles possède un aiguillon mais ne s'en sert que difficilement et ne pique pas l'homme lorsqu'il s'en saisit.
La disparition des abeilles
Une combinaison de facteurs contre les abeilles
Depuis 20 ans, les arbres donnent de moins en moins de fruits. Les abeilles meurent et ne peuvent plus assurer la pollinisation. Les scientifiques pointent du doigt l'emploi de pesticides et surtout leur mélange. Qui est responsable ? Des virus, des champignons ? OGM ? Ondes électromagnétiques ? Pesticides ? Maladie ? une combinaison de tous ces agents sans doute. Les abeilles butineuses seraient elles l'espèce qui en s'éteignant sonnerait le glas de l'humanité ? Saurons- nous porter secours à ces milliards d'abeilles en danger pour éviter une catastrophe ?
Partout les abeilles disparaîssent ou sont gravement contaminées. La forte diminution de la population d'abeilles du à un taux de mortalité très supérieur à la normale est sans doute causé par l'utilisation abusive des pesticides, à la pollution, aux maladies. La diminution des ressources alimentaires ds abeilles, tant en quantité et qu'en variété de fleurs, fournissant nectar et pollen, joue sans doute un rôle important.
L’abeille disparaît de la planète. Les pertes atteignent parfois 90% des colonies. L’industrie agro-alimentaire réalise soudain que les abeilles, en pollinisant les fleurs, sont les garantes d’une bonne récolte, soit 153 milliards de dollars par an.
La disparition des abeilles en France
De 1995 à 2005, la production nationale d'abeilles et de miel a chuté de 30 % et les importations ont triplé.
En France, depuis 1995, près de 30 % des colonies d’abeilles ont disparu chaque année, soit entre 300.000 et 400.000 abeilles par an sur un total de 1 350 000 ruches
Jusqu'à l'interdiction du pesticide incriminé, le Gaucho, sur les champs de maïs et de tournesol, l'épidémie a également repris de plus belle, avec des pertes allant de 15 % à 95 % selon les colonies.
En 10 ans, de 95 à 2005, 1500 apiculteurs ont cessé leur activité.
La disparition des abeilles dans le monde
En Allemagne, selon l'association nationale des apiculteurs, le quart des colonies a été décimé avec des pertes jusqu'à 80 % dans certaines colonies. Idem en en Suisse, en Italie, au Portugal, en Grèce, en Autriche, en Pologne ... ou même Taïwan.
En Angleterre le syndrome a été baptisé «phénomène Marie-Céleste», du nom du navire dont l'équipage s'est volatilisé en 1872.
Guadalajara, la province à l'est de Madrid, est réputée pour être le berceau de l'industrie du miel espagnol. L'Espagne compte 2,3 millions de ruches et est durement touchée, or elle compte le quart des abeilles domestiques de l'Union européenne.
Aux Etats-Unis, les gigantesques champs d'amandiers de Californie, offrent un spectacle contre-nature chaque année. L'importance économique des amandiers dans l'économie califronienne pousse les agriculteurs à une fuite en avant. En manque d'abeilles en 2005, ils en importent en masse d'Australie. En 2006, le syndrome d’effondrement des colonies commence . Saturant leurs plantations de pesticides, obligeant des milliards d'abeilles à des transhumances éreintantes, remplaçant fréquemment leurs reines, les apiculteurs américains jouent aux apprentis-sorciers avec la nature.
Le taux de mortalité apicole a atteint des records, de la fin de l’année 2006 à la fin de l’hiver 2007 : pertes de 60 % des colonies aux USA et jusqu’à 90 % dans certains Etats de l’Est et du Sud ;
40 % des ruches se sont vidées au Québec. : dans la région de Rimouski, les populations ont aussi été décimées par des agents parasitaires inconnus.
Pour la première fois, une estimation des pertes financières potentielles liées à la disparition des abeilles est réalisée : près de 15 milliards de dollars rien qu’aux Etats
Dans le sud de l’Inde, dans l’Etat de Karnataka, jadis important producteur de miel, jusqu’à 90% des colonies d’abeilles indigènes avaient été détruites au début des années 90 par un virus importé. Le préjudice économique était considérable. Seul un programme complexe de la FAO, comprenant une aide économique et une formation des éleveurs, permet de reconstruire les populations.
En Irak, 90% des colonies apicoles ont disparu à cause des effets toxiques de la guerre du Golfe et de l'invasion américaine , notamment du fait des fumées dues aux énormes incendies des puits de pétrole.
Les apiculteurs sont confrontés à une perte écologique majeure, la disparition des abeilles serait une catastrophe pour la nature et les êtres humains. Les traitements pesticides sont pratiqués sur les cultures de blés et colza ainsi que les semis de maïs Cruiser. Des cas d’intoxications d’abeilles ont été signalés, par exemple en région Centre, sur le département du Loiret en 2010.
Le Syndrome d'effondrement des abeilles
Des milliers de ruches désertes. À l'extérieur, pas de cadavres, aucune abeille en vue. À l'intérieur des ruches, la reine est en bonne santé avec des larves viables et une poignée de jeunes ouvrières affaiblies. Les abeilles ouvrières, elles, sont introuvables. C'est le spectacle qu'offre le syndrome d'effondrement des colonies, une malédiction foudroyante qui décime les colonies d'abeilles par centaines de milliers partout dans le monde.
Les abeilles sont fragiles : Le séquençage du génome des abeilles à démontré que l'abeille est un insecte fragile auquel il manque un certain nombre d'enzymes détoxifiantes présentes chez d'autres insectes comme la mouche.
Des abeilles malades : Des études menées par l'INRA l'ont confirmé que les abeilles sont malades. Malformations, troubles du système nerveux, désorientation, troubles du comportement, les abeilles présentent toutes sortes de symptômes qui révèlent un état de santé fragile. Certaines abeilles ne retrouvent pas leur ruche. D’autres en sont refoulées parce que non reconnues par le reste du groupe.
Les scientifiques ont donné un nom à ces disparitions massives des abeilles : le «syndrome d'effondrement» ou «colony collapse disorder».
Après avoir survécu à tous les changements climatiques, les abeilles sont menacées en raison de mutations profondes de l’environnement dues notamment à des pratiques agricoles inadaptées (emploi abusif de produits phytosanitaires de plus en plus toxiques, remembrement, monoculture, ensilage, ...)
La disparition des abeilles due aux insecticides et fongicides ?
La communauté scientifique estime que les abeilles ont été progressivement intoxiquées et affaiblies par des coktails de différents insecticides et produits phytosanitaires agricoles.
Leurs traces se retrouvent à doses sublétales dans les abeilles mais aussi dans les ruches. « Les abeilles domestiques (Apis mellifera), par leur consommation de nectar et de pollen, peuvent être intoxiquées par une exposition unique (toxicité aiguë) ou répétée (toxicité chronique) à ces insecticides. Les molécules peuvent induire la mort des abeilles ou provoquer des effets sublétaux sur leur physiologie, leurs capacités cognitives et leur comportement, qui en retour peuvent occasionner des pertes d’abeilles ou affecter le développement de la colonie. » source : Centre for Agri-Environmental Research, University of Reading, Reading, RG6 6AR, UK
Parmi ces produits, on trouve la famille des néonicotinoïdes avec l’imidaclopride, le thiamethoxam ou le clothianidine, et la famille des pyréthroïdes de synthèse avec la deltaméthrine. Ces substances agissent sur le système nerveux des insectes
L'effet durable des pesticides chimiques : quand on on déverse tous les jours des centaines de milliers de litres de produits chimiques pesticides afin d'éradiquer des organismes vivants, on les y laisse pour très très longtemps. En effet, ces substances toxiques ne sont pas enfermées dans les gènes de la plante. Ces produits chimiques surivent donc à la mort de la plante et subsistent des milliers d’années. Ces substances imprègnent ainsi tous les éléments environnants, se diffusent ensuite dans l’eau et circulent jusqu'à être stockée quelque part dans la terre avant de repasser à nouveau dans le cycle végétal, s'accumulant ainsi au ful du temps en des doses de plus en plus fortes !
Cette accumulation progressives de produits menace tout particulièrement les espèces butineuses comme les abeilles qui sont les premières touchées. Les espèces sociales comme les abeilles sont encore plus exposées : en effet une maladie se transmet bien plus vite dans une ruche archi-peuplée que dans une population d'insectes solitaires. Les produits toxiques sont donc la cause d'une rupture de l'équilibre de la ruche qui, en cascade, casse la dynamique vitale de la reproduction de certaines plantes normalement assurée par la transplantation de pollen par les abeilles
"+ de pesticides >> + de champignons" :
Une hypothèse importante est apparue pour expliquer la disparition des abeilles : les abeilles deviendraient vulnérables à l'activité insecticide d'agents pathogènes fongiques pulvérisés en complément sur les cultures. Pour preuve, estime le chercheur, des champignons parasites de la famille des Nosema sont présents dans quantités d'essaims en cours d'effondrement où les butineuses, apathiques, ont été retrouvées infectées par une demi-douzaine de virus et de microbes
Pour éviter les épandages incontrôlables, les nouvelles générations d'insecticides enrobent les semences pour pénétrer de façon systémique dans toute la plante, jusqu'au pollen que les abeilles rapportent à la ruche, qu'elles empoisonnent.
Pourtant, même à de faibles concentrations, l'emploi de ce type de pesticides détruit les défenses immunitaires des abeilles ce qui, en conséquence, les rend encore plus vulnérables aux champignons. Par effet de cascade, intoxiquées par le principal principe actif utilisé - l'imidaclopride (dédouané par l'Europe, mais largement contesté outre-Atlantique et en France, il est commercialisé sous les noms suivants par Bayer : Gaucho, Merit, Admire, Confidore, Hachikusan, Premise, Advantage...).
Un peu de pesticides désoriente les abeilles
Très peu de pesticides suffit pour désorienter les abeilles. Pour la première fois, une équipe de recherche française a mis en évidence le rôle d’un insecticide dans le déclin des abeilles, non pas par toxicité directe mais en perturbant leur orientation et leur capacité à retrouver la ruche. Les chercheurs ont collé des micropuces RFID sur plus de 650 abeilles. Ils ont ainsi pu constater l’importance du non-retour à leur ruche des butineuses préalablement nourries en laboratoire avec une solution sucrée contenant de très faibles doses d’un insecticide de la famille des « néonicotinoïdes », le thiaméthoxam, utilisé pour la protection des cultures contre certains ravageurs, notamment par enrobage des semences. Une simulation basée sur ces résultats laisse penser que l’impact de l’insecticide sur les colonies pourrait être significatif.
Les questions sans réponse aujourd’hui sur le déclin des populations de pollinisateurs, qui touche les abeilles domestiques comme leurs homologues sauvages (bourdons, osmies, etc.), ont conduit tous les acteurs concernés à unir leurs forces. Ainsi, chercheurs (INRA, CNRS), et ingénieurs des filières agricoles et apicoles (ACTA, ITSAP-Institut de l’abeille, ADAPI) ont, dans le cadre d’un partenariat pluridisciplinaire (voir encadré) sur l’évaluation du déclin des abeilles, étudié le rapport entre l’ingestion d’un insecticide de la famille des néonicotinoïdes et la mortalité des butineuses. Leurs travaux montrent que l’exposition à une dose faible et bien inférieure à la dose létale de cette molécule entraîne une disparition des abeilles deux à trois fois supérieure à la normale.
Pour réaliser leur étude, les scientifiques ont utilisé une méthodologie innovante : des micropuces RFID ont été collées sur le thorax de plus de 650 abeilles, ce qui a permis de contrôler individuellement leur entrée ou leur sortie de la ruche grâce à une série de capteurs électroniques. La moitié des individus a été nourrie avec une solution sucrée contenant une dose très faible d’insecticide, comparable à celle que les abeilles peuvent rencontrer dans leur activité quotidienne de butinage de nectar sur une culture traitée.
L’autre moitié, le groupe témoin, a reçu une solution sucrée sans insecticide. L’ensemble des 650 butineuses a ensuite été relâché à 1 kilomètre de leur ruche, une distance habituelle de butinage chez les abeilles domestiques. En comparant les proportions de retours à la ruche des deux groupes d’abeilles, les chercheurs ont évalué le taux de disparition imputable à l’ingestion du produit testé. L’équipe a mis en évidence un taux significatif de non-retour à la ruche des abeilles, par un phénomène de désorientation dû à l'intoxication à faible dose. Lorsqu'elle est combinée à la mortalité naturelle, cette disparition liée à l'insecticide aboutit à une mortalité journalière de 25% à 50% chez les butineuses intoxiquées, soit jusqu'à trois fois le taux normal (environ 15% des butineuses par jour).
Afin d'évaluer l'impact de l’augmentation du taux de mortalité en période de floraison, ces valeurs ont été introduites dans un modèle mathématique simulant la démographie des colonies d'abeilles. Les résultats montrent que si la majorité des butineuses étaient contaminées chaque jour, l'effectif de la colonie pourrait chuter de moitié pendant le temps de la floraison – et jusqu'à 75 % dans les scenarii les plus pessimistes. Ce déclin démographique serait critique, à une période où la population de la colonie devrait atteindre un maximum, un préalable nécessaire au stockage de réserves alimentaires et à la production de miel.
Cette désorientation a donc le potentiel de déstabiliser le développement normal de la colonie, ce qui peut en outre la rendre vulnérable aux autres facteurs de stress que sont les pathogènes (varroa, Nosema, virus) ou les variations de la disponibilité des ressources florales naturelles. Cette étude indique ainsi qu'une exposition des abeilles butineuses à un insecticide néonicotinoïde pourrait affecter à terme la survie de la colonie, même à des doses bien inférieures à celles qui conduisent à la mort des individus. (article de l'Inra de marset étude publiée dans la revue Science le 29 mars 2012).
La disparition des abeilles due à des champignons ?
Un communiqué publié en 2009 par l'institut Isis (Institute of Science in Society), une ONG anglaise connue pour ses positions contre la course au progrès scientifique, soutient que « des indices suggèrent que des champignons parasites utilisés pour la lutte biologique, et certains pesticides du groupe des néonicotinoïdes, interagissent entre eux et en synergie pour provoquer la destruction des abeilles' ».
Ce parasite est le plus dangereux de la famille, car il résiste aussi bien à la chaleur qu'au froid et infecte un essaim en deux mois.
Les abeilles subissent de redoutables propagations de champignons. Récent en Europe, le champignon Nosema cerenae, retrouvé à fortes doses dans le corps d’abeilles mortes, est très virulent. Ce champignon présent depuis plus de 10 ans aux Etats-Unis a éété découvert en France vers 2005. La « nosémose », nom de la maladie parasitaire provoquée par le champignon, est de plus en plus suspectée d’être une cause majeure du syndrome d’effondrement.
Le champignon attaque l’intestin des abeilles : victimes de diarrhées, les abeilles libèrent des microspores et contaminent d’autres abeilles. En 2008, une étude espagnole a pour la première fois prouvé la responsabilité de ce champignon dans l’effondrement de colonies. Selon cette étude, une longue période d’incubation asymptomatique peut expliquer l’absence de signes avant-coureurs de l’effondrement. Le recours à un très puissant antibiotique (fumagiline) s’est révélé un remède efficace, mais à court terme seulement (6 mois à 1 an).
La plupart du temps, ces champignons sont incorporés à des pesticides chimiques, pour combattre les criquets (Nosema locustae), certaines teignes (Nosema bombycis) ou la pyrale du maïs (Nosema pyrausta). Mais ils voyagent aussi le long des voies ouvertes par les échanges marchands, à l'image de Nosema ceranae, un parasite porté par les abeilles d'Asie qui a contaminé ses congénères occidentales tuées en quelques jours.
C'est ce que vient de démontrer dans une étude conduite sur l'ADN de plusieurs abeilles l'équipe de recherche de Mariano Higes installée à Guadalajara, une province à l'est de Madrid réputée pour être le berceau de l'industrie du miel espagnol
La disparition des abeilles due à des parasites ?
"Les abeilles sont aussi victimes d’agents naturels tels que des parasites appartenant à la famille des acariens. Les varroas – Varroa jacobsoni – proviennent d’Asie et se sont installés en Europe dans les années 1960. Identifiés en France au début des années 1980, ils ont contraint les apiculteurs à traiter les ruches avec des acaricides. En effet, ces parasites sont de puissants vecteurs de virus pathogènes. Mais depuis quelques années et un peu partout dans le monde, outre-Atlantique en particulier, les varroas développent des capacités de résistance aux traitements. C’est pourquoi ils sont suspectés d’être à l’origine de l’épidémie actuelle. Cependant, aucune corrélation absolue n’a pu être établie avec le phénomène d’effondrement. D’autres maux sévissent dans les colonies d’abeilles : loques américaines et européennes, acarioses provoquées par Acarapis woodi ou d’autres parasites qui s’installent en Europe. Une bonne partie de ces parasites, même s’ils prolifèrent, étaient présents depuis longtemps et n’expliquent pas, à eux seuls, le pic de mortalité des abeilles" source sosbiodiversite.wordpress.com
La disparition des abeilles due à des prédateurs ?
D’autres insectes en provenance d’Asie ou d’Afrique menacent les abeilles européennes. Parmi ceux-ci, le petit coléoptère des ruches Aethina tumida9 originaire d’Afrique du sud, et le frelon asiatique Vespa velutina nigrithorax s’avèrent de redoutables prédateurs. Face au coléoptère, des mesures de restriction d’importation d’essaims s’imposent car un traitement chimique serait préjudiciable aux abeilles . Le frelon,10 introduit accidentellement dans notre pays en 2004, s’acclimate dans treize départements du Sud-Ouest. Prédateur de l’abeille domestique, sa dispersion est suivie de très près par les scientifiques
La disparition des abeilles due à la pollution électromagnétique ?
La pollution électromagnétique nuit-elle aux abeilles ?
Cette hypothèse est controversée et des études approfondies sont nécessaires pour la confirmer. En effet, des doutes existent sur différents travaux mettant en évidence la sensibilité des abeilles aux champs électromagnétiques. Certaines portent sur le système de magnéto réception d’Apis mellifera et montrent que des champs magnétiques externes peuvent provoquer l’expansion ou la contraction de particules de magnétite11 présentes chez les abeilles et ainsi influer d’une manière particulière sur leur fameux sens de l'orientation, en retransmettant le signal via le cytosquelette12 (une organisation moléculaire dynamique qui maintient la forme des cellules).
Des universitaires de Coblence ont étudié l’effet de certains champs magnétiques sur les abeilles. Ils ont soumis un certain nombre de ruches au rayonnement de stations de téléphonie sans fil à la norme DECT. Cette étude-pilote13 montre que le poids acquis des cadres d’alvéoles de colonies irradiés est inférieur de 20 % à celui de colonies non irradiées. Par ailleurs, le nombre d’abeilles irradiées de retour en ruche est très inférieur à celui des abeilles non irradiées. Des résultats à prendre avec prudence car des études à grande échelle restent à effectuer
La disparition des abeilles due à un virus ?
Une étude menée par le département d'entomologie de l'université de Pennsylvanie et publiée dans la revue Science en septembre 2007 a séquencé des fragments de matériel génétique prélevés dans des colonies touchées par le syndrome d'effondrement des abeilles et dans les colonies saines.
L'étude a montré forte corrélation entre ll'affaiblissement des colonies d'abeilles et la présence d'un virus, le Israeli Acute Paralysis Virus (IAPV). Ce virus a été trouvé dans 83,3 % des échantillons affectés par le syndrome et dans seulement 4,8 % des colonies saines.
L'étude l'interprête comme le fait que le virus n'est "pas la cause des mortalités, mais qu'il constitue un marqueur du CCD".
Les virus sont sans doute tout autant une conséquence, plutôt qu'une cause.
Les virus sont une cause possible parmi d'autres et la question les concernant est de savoir s'il y a des facteurs de déséquilibre, favorisant la prolifération de ces pathogènes que sont les virus.
Agir pour sauver et protéger les abeilles
Voici quelques pistes pour protéger les abeilles :
Ne pas utiliser de produits toxiques et de pesticides dans nos espaces verts.
Veiller au développement de cultures sans OGM.
Les traitements chimiques dans les jardins particuliers sont eux aussi en cause alors qu'il existe des produits bio et des méthodes naturelles pour se substituer aux pesticides et insecticides
Il faut convaincre le maximum de personnes, de ne plus utiliser d'insecticide afin de préserver les abeilles.
La multiplication des ruches peut donner une chance de survie à cet indispensable insecte, il suffit de parrainer une colonie d'abeilles
Vous voulez sauver les abeilles ? Adoptez une ruche : http://rucherstambroise.com/
Favoriser la plantation de plantes mellifères qui permettent aux abeilles la production de miel.
Encourager la connaissance de l'abeille et de l'apiculture.
Développer l'information des agriculteurs sur le rôle pollinisateur de l'abeille et favoriser une agriculture respectueuse de l'environnement.
Aider à l'installation de nouvelles colonies et de nouveaux apiculteurs.
Favoriser les échanges entre apiculteurs sur le plan international.
Le savoir ne vaut que s'il est partage...
Pépito