top of page

La paille : merveilleux matériel pour isoler !!!

Fréquemment utilisée comme isolant thermique

dans les nouvelles constructions, la paille valorise les circuits courts.Cela fait un an et demi que Fabrice Simon habite avec sa famille dans leur maison isolée en paille à Saint-Léonard du Noblat (87). Avec le recul, il ne regrette pas du tout son choix. « Deux petits radiateurs à bain d’huile ( Ema dit : les radiateurs à bain d’huile? Ne sont-ils pas des gouffres financiers? Bon, ok, je me tais…)suffisent pour chauffer toute la maison, assure-t-il.Depuis le début de l’hiver nous avons consommé moins de 1.000 kw/h, soit moins d’un mètre cube de bois. En décembre, nous n’avons pas eu besoin de chauffage, il nous est même arrivé de devoir ouvrir les fenêtres car on avait trop chaud.

L’auto-constructeur explique avoir choisi ce matériau pour son impact environnemental « quasi nul ». Initialement, la paille aurait dû venir du Limousin, mais une pénurie l’a contraint à s’approvisionner dans le Berry. Le tout pour 2 euros la botte à l’époque, en 2010. D’après le Réseau Français de la Construction Paille (RFCP) 90 % des approvisionnements sont distants de moins de 50 km du site de construction.

Haro sur les rongeurs.

Pour Fabrice Simon, les rongeurs ne constituent pas une menace particulière : «quand la paille est compressée il n’y a pas de place pour eux. Rentrer dans un ballot leur demande un effort important et, ici, ils doivent aussi percer un sarcophage de chaux. Si vous ne voulez pas avoir de rongeurs dans une maison en paille, il suffit d’avoir une maison moderne à côté ! », plaisante-t-il.

Même s’il avoue être régulièrement sollicité par des particuliers qui ont des projets de rénovation ou de construction, il refuse de s’ériger en modèle. «J’ai surtout cherché à adapter la maison au microclimat et à notre mode de vie. »

(Ema dit : Oui, faut voir… je ne suis pas d’accord)

Les collectivités franchissent le pas

Le matériau paille n’est pas seulement utilisé dans l’auto-construction. À Limoges, des architectes comme Marie-Colette Roux – précurseur en la matière – ou le cabinet Œkoumène ont pris l’habitude de l’intégrer à leurs projets. « Nous pensons qu’il faut aller au-delà des contraintes réglementaires pour faire des bâtiments respectueux de l’environnement qui s’inscrivent dans leur territoire », résume Hugues Giraudy, cogérant d’Oekoumène, dont les locaux sont isolés de la sorte.

« C’est même une éthique », rajoute sa collègue Alexandra Bavière. Les caractéristiques thermiques de ce matériau, la facilité d’approvisionnement et son faible coût de production constituent des atouts précieux à leurs yeux.

« C’est un matériau socialement intéressant car il fait travailler les agriculteurs locaux. Et puis c’est une ressource renouvelable qui est parfaitement complémentaire avec la filière bois du Limousin. »

Dans cette optique, une journée de présentation « bois/paille » – organisée par l’association interprofessionnelle BoisLim à destination du grand public – se déroulera le 3 mai à Saint-Sylvestre (87).

Ces arguments reçoivent également des échos favorables dans le domaine public. À l’image par exemple de ce qui a été fait en Corrèze, avec la salle polyvalente de Ligneyrac livrée en 2013. Ici, l’isolation est assurée par des bottes de paille compressées entre montants verticaux.

« Grâce aux règles professionnelles, la paille arrive au rang des techniques courantes de construction, estime Nicolas Rabuel, animateur régional du RFCP. À l’heure actuelle, les acteurs locaux s’organisent pour faciliter l’accès à cette technique à travers des formations, des mises en réseau, de l’orientation, du référencement ou de l’animation. » Cette tendance n’a donc rien d’un feu de paille !

—————– Plus d’infos sur rfcp.fr ou par courriel à nicolas.rabuel@rfcp.fr

Le savoir ne vaut que si il est partagé !!!

Pépito

L'AUTEUR Pépito...
LIENS UTILES
Par tags
Pas encore de mots-clés.
Nous suivre
  • Facebook Basic Black
  • Twitter Basic Black
  • Google+ Basic Black
bottom of page