Les plus gros scandales environnementaux de notre ère !!!
Quels sont les désastres écologiques et
autres catastrophes environnementales qui ont eu l’impact le plus néfaste pour notre planète ces dernières décennies ? Quelles sont les pratiques actuelles qui nuisent à l’environnement et qu’il faut arrêter au plus vite ?
Des catastrophes dans le secteur industriel, pétrolier ou encore du nucléaire ont provoqué des désastres écologiques considérables depuis quatre décennies. S’il l’on s’est appliqué à dresser une liste des plus grandes catastrophes « ponctuelles » et leurs conséquences sur l’environnement, il est important de noter l’émergence ces dernières années de nouvelles pratiques désastreuses pour l’environnement et la planète.
Il est nécessaire de bien définir ce que nous entendons par catastrophe environnementale à long terme. Les désastres environnementaux peuvent être causés naturellement ou provoqués par l’Homme. Dans le cadre de notre article, ils se réfèrent à des événements ponctuels dont les effets ont un impact négatif sur plusieurs décennies: ils nuisent à la qualité de l’air, polluent l’eau, tuent des humains, détruisent des paysages naturels ou nuisent à la faune.
Nous avons fait deux parties pour bien différencier les événements qui ont eu lieu il y a plusieurs années ou décennies, et qui nuisent encore aujourd’hui à l’environnement. Et puis il y a les pratiques en cours, des scandales environnementaux qui se déroulent actuellement et qu’il est important de stopper rapidement.
Deepwater Horizon
Crédit photo: Flickr – Office of Response and Restoration
L’explosion en 2010 de la plateforme de BP Deepwater Horizon, dans le golfe du Mexique, provoqua la pire marée noire de l’histoire, avec plus de cinq millions de barils de pétrole brut déversés en cinq mois. Bien qu’il soit encore trop tôt pour prédire les effets à long terme de cette catastrophe environnementale, on peut d’ores et déjà tabler sur de lourdes conséquences, notamment sur la faune du Golfe. Plus de 400 espèces protégées vivent dans les îles et les marais exposés à la marée noire, comme la tortue de Kemp en voie de disparition. Environ 34.000 espèces d’oiseaux ont été comptées rien que dans les réserves les plus exposées. En cinq ans, le taux de mortalité des grands dauphins de la région a été multiplié par quatre. Une autre marée noire d’ampleur, celle de l’Exxon-Valdez (voir plus bas) laisse penser que les effets à long terme seront sans commune mesure.
Tchernobyl
Une explosion à la centrale nucléaire de Tchernobyl, le 26 Avril 1986, a provoqué la fuite importante de rejets radioactifs qui aura couvert une bonne partie de l’Europe au cours des journées suivant l’accident. À ce jour, une zone d’exclusion d’à peu près la taille du Luxembourg reste en place. Les sols de la région et autour sont toujours radioactifs mais petit à petit, la vie animale reprend ses marques.
Exxon Valdez
Crédit photo: Wikimedia – NOAA’s National Ocean Service
L’Exxon Valdez est un pétrolier américain qui s’échoua en Mars 1989 sur la côte de l’Alaska et provoqua une importante marée noire avec 48 millions de litres de pétrole déversés dans la baie du Prince-William en Alaska. Selon les études publiées sur les conséquences à long terme de l’Exxon-Valdez, une population de 700.000 oiseaux de mer a été éliminée, ainsi que 5000 otaries. Plus de vingt ans après, le nombre d’otaries n’est pas revenu à son niveau antérieur. Et les harengs ont pratiquement disparu. L’Alaska panse encore aujourd’hui ses plaies.
Love Canal
William Love, un entrepreneur de l’État de New York vivant près des chutes du Niagara, fit construire un canal au début des années 1890. Le projet ne fut pas mené à son terme, mais laissa un fossé de 1000 mètres de long. Le terrain fut racheté en 1941 par la compagnie Hooker Chemical. Pendant plus de 40 ans, cette société se servit du site pour enfouir 22.000 tonnes de produits toxiques dans le plus grand secret. Cela provoqua un scandale environnemental à la fin des années 1970. Depuis, Love Canal est devenue une zone interdite, et « suinte » encore aujourd’hui (lien en anglais).
Catastrophe du Koweït (1991)
En 1991, 732 puits de pétrole ont été incendiés par l’armée irakienne à la fin de la guerre du Golfe au Koweït. Il s’agit certainement de la pire marée noire de l’histoire, qui a laissé échapper plus de 955 millions de litres de pétrole. Outre les fumées, la suie et les cendres dispersées dans l’atmosphère, cette catastrophe écologique a mis dangereusement en péril l’environnement fragile du désert, tuant des milliers d’oiseaux migrateurs qui ont souvent confondu les flaques de pétrole avec de l’eau.
La porte de l’enfer
En 1971, des géologues soviétiques sont tombés dans une poche souterraine après avoir tenté de forer le sol dans le désert au Turkménistan. Ils étaient loin de se douter qu’ils allaient percer des couches souterraines qui contenaient du méthane toxique. Heureusement personne n’est mort, mais le matériel de forage a disparu. Comme ils craignaient que le cratère n’émette des gaz empoisonnés, ils ont décidé d’y mettre feu. Les flammes ne se sont pas éteintes depuis maintenant 40 ans, et le site est même devenu une attraction touristique.
Fukushima
Le 11 mars 2011, un séisme de magnitude 9 déclenche un tsunami qui dévaste la côte Pacifique du Tōhoku au Japon et provoque l’accident nucléaire de Fukushima, une catastrophe nucléaire qui a libéré des matières radioactives dans l’environnement. Plus de cinq ans plus tard, des centaines de milliers de personnes restent exilées et les moyens techniques pour nettoyer la centrale et les zones irradiées restent à imaginer.
Bhopal
Crédit photo: Wikimedia – Simone.lippi
En 1984, un nuage de gaz toxique s’échappe d’une usine de pesticide de Bhopal, en Inde, tuant entre 8000 et 10.000 personnes en quelques jours, et empoisonnant des centaines de milliers d’autres au cours des années suivantes. C’est l’une des plus graves catastrophes industrielles de l’histoire, et des déchets entreposés sur le site contaminent encore les nappes phréatiques et continuent de faire des victimes plus de 30 ans plus tard.
Voyons maintenant les catastrophes qui ont lieu actuellement sur notre Terre:
La déforestation de l’Amazonie
Depuis 1970, près de 20% de la forêt amazonienne a disparu à cause de la déforestation et des activités humaines (exploitation forestière, agriculture de soja, ranchs de bétail et routes).
Pourquoi il faut l’arrêter au plus vite Les conséquences sur la biodiversité de la forêt sont inestimables et la perte d’absorption du dioxyde de carbone par les arbres accélère le réchauffement climatique.
La fracturation hydraulique
Crédit photo: Flickr – Simon Fraser University
Pour récupérer des gaz ou des pétroles de schistes, de nombreux pays font appel à la fracturation hydraulique. Il s’agit d’une technique visant à extraire du sol des gaz ou des hydrocarbures confinés dans des couches rocheuses inaccessibles. Cela consiste à forer ces couches rocheuses, pour y injecter de l’eau à haute pression afin de créer des fissures dans la roche. Ces fissures vont permettre au gaz de circuler dans les couches de charbon jusqu’aux puits de forage en surface, où l’on pourra le récupérer.
Pourquoi il faut l’arrêter au plus vite Il s’agit donc d’une source d’énergie non-renouvelable, combustible et polluante, et cette technique d’extraction a de fortes conséquences environnementales. À commencer par lapollution des eaux et des sols (l’eau injectée à haute pression de l’eau dans les fissures rocheuses est mélangée à des adjuvants chimiques). Théoriquement, l’eau injectée est récupérée par l’exploitant, mais des études ont montré que les fluides pouvaient se déplacer dans le sol, et ainsi contaminer les nappes phréatiques et les circuits d’eau potable. La fracturation hydraulique a aussi une incidence sur l’activité sismique. En se basant sur sa capacité à fragiliser et fissurer les roches, elle modifie l’équilibre tectonique local et la pression du sous sol. Par répercussion, la fracturation hydraulique entraîne forcément une menace sur la biodiversité, mais aussi sur les populations locales. Pour en savoir plus sur les conséquences de la fracturation hydraulique, vous pouvez lire cette enquête menée par e-RSE.net.
Exploitation des sables bitumineux
Crédit photo: University of Wisconsin-Madison
Un sable bitumineux est un mélange de bitume brut, qui est une forme visqueuse de pétrole brut, de sable, d’argile minérale et d’eau. Après extraction et transformation des sables bitumineux, on obtient le bitume, qui est un mélange d’hydrocarbures. Les principales réserves se situent en Alberta (Canada) et dans le bassin du fleuve de l’Orénoque, au Venezuela. La production de pétrole de sables bitumineux représente environ 2% de la production mondiale de pétrole.
Pourquoi il faut l’arrêter au plus vite L’extraction minière des sables bitumineux a un impact important sur les écosystèmes. En Alberta, cette forme d’extraction détruit complètement, dès l’ouverture de la mine à ciel ouvert, la forêt boréale, et a des conséquences directes sur la qualité de l’air, de l’eau et du sol. Des centaines de km² de territoires sont ainsi dévastés. Les processus qui permettent de transformer les sables bitumineux en carburant libèrent de trois à cinq fois plus de gaz à effets de serre que le pétrole conventionnel. Le développement des sables bitumineux entraîne des pollutions, la destruction de forêts et des perturbations de la faune sauvage qui menacent les modes de vies traditionnels et le bien être des communautés indigènes. La forêt boréale abrite en effet des communautés des Premières Nations qui dépendent de la terre pour survivre.
Il faut extraire, transporter et traiter près de deux tonnes de sables bitumineux pour produire un baril de pétrole (158,9 litres). Cette production de pétrole en particulier consomme autant d’eau qu’un million de personnes. Une eau pompée dans la rivière Athabasca, dans le cas du Canada.
Ces trois désastres écologiques sont actuellement en train de renforcer le réchauffement climatique, qui provoque la fonte des glaces faisant monter le niveau des océans, ou encore la fonte du pergélisol qui provoque la remontée de gaz toxiques à la surface, comme en Sibérie. Il est important d’en prendre conscience très rapidement.
Par Florian Colas -
le savoir ne vaut que si il est partagé !!!
Pépito