Monsanto et Bayer, la fusion diabolique de ces deux mauvaises réputations se fera !!!
Monsanto accepte d’être racheté par Bayer pour 66 milliards de dollars
L’Allemand Bayer réalise la plus importante acquisition de l’histoire industrielle allemande en rachetant le géant des semences Monsanto.
Le géant allemand de la chimie Bayer a annoncé le rachat de l’Américain Monsanto, le très controversé leader mondial de la fabrication des semences et pesticides,
Après des mois de négociations, le géant allemand de la chimie Bayer a trouvé un accord avec Monsanto, mercredi 14 septembre. Le groupe américain de pesticide et spécialiste des semences OGM, objet de nombreux scandales, a accepté de se vendre à Bayer pour 66 milliards de dollars.
Ce rachat constitue la plus importante acquisition de l’histoire industrielle allemande et permet de créer le numéro un mondial incontesté des semences, herbicides et des pesticides. Ce mariage est la conséquence des tensions tarifaires sur le marché des matières premières, qui pousse à une plus grande concentration dans le secteur agroalimentaire.
Controversés
L’accord représente aussi un rapprochement entre deux groupes à la réputation sulfureuse. Monsanto est l’un des groupes les plus controversés du monde, comme le démontre le succès de l’enquête journalistique signée Marie-Monique Robin, "Le monde selon Monsanto", qui revient sur les différents scandales sanitaires et écologiques à l’origine desquels se trouve le géant américain.
L’un des produits phares de Bayer, l’insecticide Gaucho, a été pointé du doigt dans la surmortalité constatée chez les abeilles, dont le rôle est essentiel pour la pollinisation de 80 % des espèces de plantes et de fleurs. Les produits du groupe allemand sont d’ailleurs dans le collimateur d’un projet de loi français sur la biodiversité.
Le mariage entre Bayer et Monsanto doit encore obtenir l’aval des autorités de la concurrence, en Europe comme aux États-Unis. Bayer a, à ce titre, déclaré ne pas espérer une finalisation du rachat avant 2017.
De la dioxine aux OGM: une multinationale qui vous veut du bien !
Implantée dans quarante-six pays, Monsanto est devenue le leader mondial des OGM, mais aussi l’une des entreprises les plus controversées de l’histoire industrielle.
Depuis sa création en 1901, la firme a accumulé des procès en raison de la toxicité de ses produits, mais se présente aujourd’hui comme une entreprise des « sciences de la vie » convertie aux vertus du développement durable.
A partir de documents inédits, de témoignages de victimes, de scientifiques et d’hommes politiques,
Le monde selon Monsanto reconstitue la genèse d’un empire industriel qui à grand renfort de mensonges, de collusion avec l’administration américaine, de pressions et de tentatives de corruption est devenu le premier semencier du monde, permettant l’extension planétaire des cultures OGM sans aucun contrôle sérieux de leurs effets sur la nature et la santé humaine !!!
"Je n’ai jamais vu une société qui ait une influence aussi déterminante et à un niveau aussi élevé sur les autorités gouvernementales en charge de la réglementation que Monsanto avec ses OGM." (Jeremy Rifkin)
Monsanto, multinationale américaine née en 1901 à Saint-Louis, dans le Missouri, et d’abord spécialisée dans l’industrie chimique, est devenue en un peu plus d’un siècle le leader mondial des biotechnologies, en particulier sur le marché des organismes génétiquement modifiés (OGM).
Elle détient les brevets de 90 % du maïs, du soja, du colza, ou du coton transgéniques cultivés dans le monde. Par le biais de rachats successifs, elle est en train de devenir le premier semencier de la planète et à terme, c’est la chaîne alimentaire toute entière qu’elle pourrait contrôler. Mais c’est d’abord avec le Round Up, son herbicide "total" (longtemps estampillé "biodégradable") qu’elle a commencé, à partir de 1974, à conquérir le monde. On lui doit aussi des produits aussi variés que le terrible Agent Orange, massivement déversé sur le Viêt-nam par l’armée américaine, les PCB (pyralène en France, interdit au début des années 80), l’aspartame ou les hormones de croissance (interdites en Europe et au Canada). Monsanto, avertit Marie-Monique Robin, est l’une des entreprises "les plus controversées de l’ère industrielle".
"Nourriture, santé, espoir" : sur son site, la firme de Saint-Louis promet une agriculture durable, aux rendements supérieurs, respectueuse de l’environnement. Journaliste d’investigation chevronnée, couronnée du Prix Albert-Londres en 1995, la réalisatrice a décidé de juger sur pièce, y compris en explorant le passé de l’entreprise. Sa première étape la mène à Anniston, en Alabama, où 40 % de la population, majoritairement noire, souffre de cancer. En 2002, Monsanto a été condamnée par la justice à lui verser 700 millions de dollars pour avoir dissimulé pendant des décennies la dangerosité des PCB…
Implacablement, d’Anniston jusqu’au Paraguay en passant par l’Inde, la Grande-Bretagne ou le Mexique, Marie-Monique Robin collecte des faits aussi alarmants qu’irréfutables et démonte point par point le discours de Monsanto. Elle démontre que, dans le dossier des OGM, les réglementations américaine et européenne ont été directement influencées, sans validation scientifique valable, par des alliés de la firme placés à des postes-clé au sein d’une administration tout sauf indépendante. Elle expose les stupéfiantes méthodes utilisées par la multinationale pour discréditer ses adversaires, mais aussi intimider les agriculteurs à domicile.
Elle laisse entrevoir enfin la catastrophe en germe dans les visées hégémoniques de Monsanto sur les semences du monde, dont les paysans indiens ou paraguayens subissent aujourd’hui les conséquences. "On ne devrait pas utiliser les citoyens comme des cobayes." Pour avoir exprimé ses inquiétudes à propos des OGM sur un plateau de la BBC, le biologiste Arpad Pusztaï fut licencié du jour au lendemain.
Quelques années plus tard, Le monde selon Monsanto donne une ampleur planétaire à cet avertissement.
Le savoir ne vaut que si il est partagé !!!
Pépito