Quand je fais le bilan, je me sens bien seul et impuissant devant cela !!!
Du côté de la vie non-humaine :
les forêts du monde sont dans un état désastreux (en ce qui concerne les vraies forêts, pas les plantations ou monocultures modernes ; il n’en resterait que deux) et qui ne cesse d’empirer. La plupart des écosystèmes originels ont été modifiés (détruits, ou détraqués), d’une façon ou d’une autre (25% des fleuves n’atteignent plus l’océan ; depuis moins de 60 ans, 90% des grands poissons, 70% des oiseaux marins et, plus généralement, 52% des animaux sauvages, ont disparu ; depuis moins de 40 ans, le nombre d’animaux marins, dans l’ensemble, a été divisé par deux). Les scientifiques estiment que nous vivons aujourd’hui la sixième extinction de masse. Sachant que les déclins en populations animales et végétales ne datent pas d’hier, et qu’une diminution par rapport à il y a 60 ou 70 ans masque en réalité des pertes bien pires encore (cf.l’amnésie écologique). On estime que d’ici 2048 les océans n’abriteront plus aucun poisson. D’autres projections estiment que d’ici 2050, il y aura plus de plastiques que de poissons dans les océans. On estime également que d’ici à 2050, la quasi-totalité des oiseaux marins auront ingéré du plastique. La plupart des biomes de la planète ont été contaminés par différents produits chimiques toxiques de synthèse (cf. l’empoisonnement universel de Nicolino). L’air que nous respirons est désormais classé cancérigène par l’OMS. Les espèces animales et végétales disparaissent (sont tuées) au rythme de 200 par jour (estimation de l’ONU). Les dérèglements climatiques auxquels la planète est d’ores et déjà condamnée promettent d’effroyables conséquences.
Nous sommes vraiment dos au mur, la culture dominante
est en train de tuer la planète.
Parallèlement, les efforts de ceux d'entre nous qui combattent le système sont insuffisants. manifestement autrement, nous ne serions pas en train de perdre.
Les taux de déforestation ne continueraient pas à augmenter, le ravage des océans ne continuerait pas , ni le massacre des peuples indigènes, ou leur éviction.
Qu'allons nous faire? Avec la planète entière en jeu, il est plus que temps que nous mettions toutes nos options sur la table.
Note sur la résignation, le fatalisme et le contrôle social
La plupart des habitants de la civilisation mondiale actuelle ne se soucient même plus de l’absence totale de démocratie (se contentent d’un pauvre vote tous les 4 ou 5 ans, qui n’est plus finalement qu’une formalité, puisque l’ordre civilisationnel continuera sur sa lancée quoi qu’il en soit) ; ils ne se soucient pas non plus de l’éloignement qui les sépare des lieux où sont décidés les dispositions économico-politiques qui façonnent leurs vies, et alimentent non seulement la croissance des injustices entre les êtres humains, mais également des destructions et pollutions environnementales toujours plus nombreuses. Ils se contentent, pour la plupart, de faire ce qu’on attend d’eux dans la position sociale qui est la leur ; non pas qu’ils soient tous d’accord avec les orientations et les choix de leurs dirigeants politiques, mais que, dépossédés au point de n’avoir plus qu’une votation parodique comme influence, et soumis à des propagandes médiatiques ainsi qu’à la standardisation et auconditionnement éducatifs, la plupart se résignent et acceptent docilement ce qu’ils prennent alors pour une fatalité.
Parmi ces organes de propagande médiatique, soulignons le rôle de l’industrie du divertissement(jeux-vidéo, cinéma, film, télévision, musique, roman, etc.), un des plus puissants outils (et peut-être le plus puissant) de contrôle des populations. Son mot d’ordre, qui pourrait se résumer à « divertir pour dominer », repose sur des principes séculaires de contrôle des populations au sein des empires, aussi anciens que les combats de gladiateurs.
À toutes fins utiles
Au passage, nous tenons à rappeler que nous sommes, nous aussi, des enfants de cette civilisation (ou devrions-nous dire des produits, puisque c’est ainsi qu’elle considère les choses?), et qu’il nous a fallu du temps et des efforts pour parvenir à nous défaire de la perception du monde qu’elle inculque; que ce n’est pas chose aisée, puisque cela nécessite une véritable remise en question de toute cette culture, dans son intégralité, de ses fondements les plus tenus pour acquis, de ce que beaucoup prennent pour allant de soi au point qu’en débattre leur parait impensable.
« Nous abusons de la terre parce que nous la considérons comme une marchandise à notre disposition. Lorsque nous la percevrons comme une communauté à laquelle nous appartenons, nous pourrons alors commencer à interagir avec elle en faisant preuve d’amour et de respect. »
— Aldo Leopold
Jour après jour, nous désapprenons et réapprenons, autrement, passant ainsi d’une pensée centrée sur la civilisation — aujourd'hui de croissance techno-industrielle — à une pensée et une conception du monde biocentriques. Aldo Leopold, à nouveau : « Je ne sous-entends pas que cette philosophie de la terre a toujours été claire pour moi. Elle est plutôt le résultat final du cheminement d’une vie ». Nous cheminons encore, en direction de ce qu’il nommait l’éthique de la Terre :
Le savoir ne vaut que si il est partagé !!!
Pépito